Retour sur l’exposition « Du regard à l’écoute : Sigmund Freud » qui se tenait en début d’année au musée d’art et d’histoire du Judaïsme à Paris. Cette exposition, proposée à l’occasion des vingt ans du musée, était la première présentée en France sur Freud (1856 – 1939 ).
Comme vous pouvez l’imaginer, mon intérêt pour cette exposition s’est porté principalement sur les premiers travaux de Freud axés sur les débuts de l’hypnose. Lui même ayant suivi les cours de J-M Charcot ( 1825 – 1893 ) à la Salpétrière à Paris.
Freud a beaucoup écrit sur l’hypnose, il l’a aussi mise en pratique pendant dix ans. Le lien est simple : lorsque Franz Anton Mesmer ( 1734 – 1815 ) magnétisait une personne, après quelques minutes cette personne se trouvait en état d’hypnose. Du coup Freud s’est intéressé aux travaux de Mesmer.
Mais revenons à l’exposition, et particulièrement à la première salle dans laquelle était exposé le fameux baquet à magnétiser de Mesmer prêté pour la première fois par le Musée d’histoire de la Médecine et de la Pharmacie de Lyon.
Ce baquet avait pour objectif de soigner plusieurs personnes à la fois :
Mesmer et son baquet connurent un réel succès auprès de la bourgeoisie parisienne. Mais en 1784, le roi Louis XVI, sceptique au sujet du magnétisme animal, nomma une commission royale pour se prononcer sur le phénomène.
Ce rapport des commissaires chargés par le roi fut dévastateur. Il conclut qu’il n’y a aucune évidence scientifique du phénomène et que les effets observés étaient le fait de l’imagination. Une fois ce rapport publié, Mesmer perdit sa popularité et il quitta Paris pour retourné à Vienne d’où il était venu quelques années plus tôt.